Chronologie

Avant 1873

1829

26 septembre 1829 : Naissance, au Mourillon, près de Toulon, de Jules Joseph Colette, père de l’écrivain

1835

12 août 1835 : Naissance, à Paris, d’Adèle Eugénie Sidonie Landoy, mère de Colette. — Le père : Henry Marie Landoy, né à Charleville, Ardennes, le 23 septembre 1792, mort à Lyon, le 17 janvier 1854. Surnommé « le Gorille ». La mère : Sophie Céleste Châtenay, née à Versailles en 1792, morte à Paris le 2 octobre 1835. Après la mort de sa mère, la jeune Sidonie est mise en nourrice chez un charron nommé Girard, à Mézilles, village situé à dix kilomètres de Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne). Elle sera accueillie ensuite par ses frères installés dès 1840 en Belgique, où Eugène, notamment, se consacre au journalisme.

1857

15 janvier 1857 : Mariage, à Schaerbeek, près de Bruxelles, de Sidonie Landoy avec Claude Jules Joseph Robineau-Duclos, né le 9 février 1814.

1859

9 juin 1859 : Jules Colette est blessé lors de la bataille de Melegnano (« en France nous disons Marignan »). Il sera amputé de la jambe gauche. Il recevra à partir de 1860 une pension de 1.600 F par an.

10 août 1859 : Naissance, à Villiers-sur-Orge (Essonne), de Henri-Jean-Albert Gauthier-Villars.

1860

9 août 1860 : Jules Colette prête serment à la préfecture de l’Yonne, puis s’installe à Saint-Sauveur-en-Puisaye, dont il s’est vu confier la perception après sa mutilation (arrêté ministériel du 2 juin 1860).

14 août 1860 : Naissance, à Saint-Sauveur, d’Héloïse Emélie Juliette Robineau-Duclos, « ma soeur aux longs cheveux » (La Maison de Claudine).

 1863

27 janvier 1863 : Naissance, à Saint-Sauveur, d’Edme Jules Achille Robineau-Duclos, que Colette sentira obscurément « frère entier par le cœur, le choix, la ressemblance ».

26 mai 1863 : naissance d’Adèle Sophie de Morny, future Missy.

1865

30 janvier 1865 : Mort de Jules Robineau-Duclos.

20 décembre 1865 : Sidonie Landoy, veuve Robineau-Duclos, épouse en secondes noces Jules Colette, à la mairie de Saint-Sauveur, et le 23 décembre, en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles.

1866

22 octobre 1866 : Naissance, à Saint-Sauveur, de Léopold Jean Colette, dit Léo, frère de Colette.

1873-1891

1873

28 janvier 1873 : À 10 heures et demie du soir, naissance, à Saint-Sauveur-en-Puisaye, de Sidonie Gabrielle Colette.

1874

14 mai 1874 : Naissance d’Emilie Marie Bouchaud, future Polaire, à Mustapha.

1876

5 avril 1876 : Naissance, à Paris, de Henry de Jouvenel, fils de Raoul Marie Bertrand de Jouvenel et de Marie Juliette Emilie Dollé, son épouse.

1880

A Saint-Sauveur, début de la construction d’un bâtiment scolaire qui comprend les classes enfantines. Colette n’ira pas en pension au collège d’Auxerre que fréquentent ses frères. « C’est la captivité de ces trois ainés qui décida de ma liberté. « Oh ! non, pas elle ! » murmurait ma mère en me regardant » (Aventures quotidiennes, « Rentrée »).

Mars 1880 : Jules Colette prend sa retraite de percepteur.

6 juillet 1880 : Jules Colette pose sa candidature aux élections du conseil général de l’Yonne. Sa fille l’accompagne quelquefois dans sa campagne électorale. (Voir « Propagande » dans La Maison de Claudine.)

8 août 1880 : Election du docteur Pierre Merlou, futur maire de Saint-Sauveur (1886), député (1889 à 1906), ministre… et personnage de Claudine à l’école, sous le nom de Dutertre.

 1884

23 février 1884 : Naissance de Jeanne Roques (Musidora).

15 avril 1884 : Juliette Robineau-Duclos épouse le docteur Charles-Gustave Roché, qui exerce à Saint-Sauveur. Ce mariage rend publique la mauvaise gestion, par le Capitaine, des biens que Sido a hérités de Jules Robineau-Duclos.

4 septembre 1884 : Partage des biens de la succession de Jules Robineau-Duclos. Attribution de la maison de Saint-Sauveur, sise rue de l’Hospice (rue Colette depuis le 30 avril 1967), à Achille Robineau-Duclos.

1885

25 juin (écrit) et 31 juillet (oral) 1885 : À l’école de Saint-Sauveur, Colette passe les épreuves du Certificat d’études primaires.

1887

14 juillet 1887 : Pose de la première pierre de la nouvelle école de Saint-Sauveur-en-Puisaye, par le maire, Pierre Merlou.

Octobre 1887 : Adjonction d’un cours complémentaire à l’école de Saint-Sauveur. Mlle Olympe Terrain, 24 ans, succède à la directrice, Mme Viellard.

1888

Henry Gauthier-Villars, associé à l’entreprise paternelle, dirige la maison d’édition. Au rez-de-chaussée du 55, quai des Grands-Augustins, son bureau devient le rendez-vous des Gourmont, de Louÿs, Mendès, Régnier, Schwob, Verlaine.

1889

Juillet 1889 : Sidonie-Gabrielle Colette obtient le brevet élémentaire, à Auxerre (1er-3), et le certificat d’études primaires supérieures (26 et 27), auquel huit élèves sont reçues sur vingt-six présentées Elle cesse ses études.

Voyage de Colette à Paris où elle ferait la connaissance de Willy.

3 août 1889 : Naissance, à Paris, 8, rue Frédéric-Bastiat, de Maurice Goudeket.

19 septembre 1889 : Naissance, à Paris, 22, rue de l’Odéon, de Jacques Gauthier-Villars, fils de Willy et de Louise Servat, non encore divorcée d’Emile Cohl, futur créateur des dessins animés.

Octobre 1889 : Willy commence à publier, dans Art et critique, des lettres sur les concerts Lamoureux, signées : « Une ouvreuse du Cirque d’été ». Colette deviendra une lectrice assidue des « Lettres de l’Ouvreuse ».

1890

12 février 1890 : Achille Robineau-Duclos soutient sa thèse de doctorat devant la Faculté de médecine de Paris, dans laquelle il a fait ses études. Il s’établit ensuite à Châtillon-sur-Loing (aujourd’hui Châtillon-Coligny).

15 juin 1890 : Vente « par adjudication volontaire et pour cause de départ » de divers meubles et objets appartenant à la famille Colette.

28 septembre 1890 : A Saint-Sauveur, inauguration, par Jules Develle, ministre de l’Agriculture, des nouveaux bâtiments de l’école (achevés en février) dont une pierre d’angle porte l’inscription : « Cette pierre a été frappée par M. Merlou, conseiller général, maire de Saint-Sauveur, le 14 juillet 1887. » Sidonie Gabrielle récite la harangue officielle de remerciements.

1891-1900

1891

Réconciliation de Sido avec Juliette.

[1er novembre] 1891 : Les Colette quittent Saint-Sauveur pour s’installer 9, rue de l’Égalité à Châtillon-sur-Loing, où Achille s’est établi médecin (au 20, rue de l’Église). Au dénombrement de la population (printemps 1891), Léo et Achille habitaient 9, rue de l’Égalité, avec 1 domestique. Sido y restera jusqu’en novembre 1908.

1892

Avril 1892 : Colette passe deux semaines à Paris, chez la générale Cholleton, rue Gaston-de-Saint-Paul. Rencontre décisive avec Willy ; soirée à la brasserie Pousset, 14, boulevard des Italiens (la brasserie Logre de Claudine à Paris).

Novembre ou décembre 1892 : Séjour à Paris ; Colette est présentée à la famille Gauthier-Villars.

1893

15 mai 1893 : A Châtillon-sur-Loing, mariage de Colette avec Henry Gauthier-Villars. La cérémonie est célébrée dans la plus stricte intimité ; une simple bénédiction, à 4 heures de l’après-midi, remplace la messe. Témoins : pour Willy, Pierre Veber et Adolphe Houdard, déjà parrain de Jacques Gauthier-Villars ; pour Colette : son cousin maternel Jules Landoy et Achille Robineau-Duclos.

Colette part pour Paris et s’installe, pendant quelques semaines, dans les deux chambres qui forment l’appartement de Willy, le « Venusberg », au 55 du quai des Grands-Augustins.

28 juin 1893 : Le couple emménage 28, rue Jacob, au troisième étage. Colette est introduite dans les salons littéraires et musicaux de Mme Arman de Caillavet, de Mme de Heredia, de Rachilde, de Gyp, de la princesse Brancovan, de Mme de Saint-Marceaux… Elle y rencontrera une partie du Tout-Paris : Anatole France, Proust, Anna de Noailles, D’Annunzio, Robert de Montesquiou, Ravel, Vincent d’Indy, Louÿs, Remy de Gourmont, Poincaré, Clemenceau, Briand, Jaurès, Blum.

1894

Janvier (?) 1894 : Prévenue par un billet anonyme de l’infidélité de son mari, Colette se rend dans un entresol de la rue Bochart-de-Saron où elle découvre Willy en compagnie d’une jeune femme, Charlotte Kinceler.

Sérieuse maladie de Colette qui, pendant plus de deux mois, est soignée par le docteur Jullien. « Il y a toujours une époque, dans la vie des êtres jeunes, où mourir leur est tout juste aussi normal et aussi séduisant que vivre, et j’hésitai » (Mes apprentissages).

Juin-début de septembre 1894 : Accompagnée de Willy et de leur ami Paul Masson, Colette passe sa convalescence à Belle-Ile.

Sur les conseils de son mari, Colette ébaucherait, cette année et la suivante, ce qui sera Claudine à l’école.

1895

Colette fait la connaissance de Marguerite Moreno (de deux ans son aînée), alors maîtresse de Catulle Mendès, dans le salon de ce dernier. Début d’une longue amitié.

Mai 1895 : Voyage à Saint-Sauveur, avec Willy.

Juillet 1895 : Nouveau voyage à Saint-Sauveur où Willy et Colette visitent l’école et assistent à la distribution des prix.

Septembre 1895 : Willy et Colette se rendent au festival de Bayreuth. Ils passent par Lons-le-Saulnier, Besançon, Bâle, Munich et Nuremberg.

 1896

Châtillon-sur-Loing devient Châtillon-Coligny.

Janvier : La rédaction de Claudine à l’école serait terminée ; Willy aurait « enfoui » le manuscrit dans un tiroir.

En 1896, Willy et Colette quittent la rue Jacob et s’installent dans un atelier de peintre, au sixième étage du 93, rue de Courcelles.

 1897

Naissance de Renée Hamon, le « petit corsaire ».

1898

2 mai 1898 : Mariage d’Achille Robineau-Duclos avec Marie Andrée Jeanne de La Fare, née le 23 novembre 1877, dont il aura deux filles, Geneviève et Colette.

1899

Fin de l’année 1899 : Redécouverte, par Willy, du manuscrit de Claudine à l’école qu’il aurait proposé, sans succès, à différents éditeurs.

1900-1912

1900

20 mars 1900 environ : Mise en vente de Claudine à l’école, signé du seul nom de Willy.

2 septembre 1900 : Achat par Willy des Monts-Bouccons. Après un séjour à Besançon,

1901

5 mars 1901 : Mise en vente de Claudine à Paris (Ollendorff).

1902

22 janvier 1902 : Aux Bouffes-Parisiens, première de Claudine à Paris, comédie en trois actes, précédée d’un prologue, Claudine à l’école, due à Willy et Luvey, pseudonyme qui recouvre Lugné-Poe et Charles Vayre ; Polaire dans le rôle de Claudine. 123 représentations consécutives. — Willy promène dans Paris ses « twins » : Polaire et Colette.

Mars 1902 : L’édition de Claudine amoureuse (Ollendorff) est achetée et détruite par Georgie Raoul-Duval. Seuls subsisteront quelques exemplaires.

15 mai 1902 : Mise en vente de Claudine en ménage, version corrigée de Claudine amoureuse (Mercure de France).

Fin de septembre ou début d’octobre 1902 : Colette se coupe les cheveux « parce qu’une lampe à alcool brûla dernièrement d’adorables tresses ».

Fin de 1902-début de 1903 : Willy et Colette s’installent au 177 bis, rue de Courcelles. Au troisième étage, Colette s’est fait aménager une petite salle de gymnastique.

1903

12 janvier-29 juin 1903 : Collaboration de Colette et Willy au Gil Blas : articles de critique musicale : « Claudine au concert », et cinq poèmes.

17 mars 1903 : Mise en vente de Claudine s’en va (Ollendorff).

Avril 1903 : Devant la 9e chambre correctionnelle, Willy est condamné à mille francs d’amende pour outrage aux bonnes moeurs à cause de son roman La Maîtresse du prince Jean, publié en feuilleton dans La Vie en rose. Willy fut défendu par Maître J. Paul-Boncour qui avait pu citer les témoignages de Huysmans, Mendès, J. Renard, entre autres. Le roman publié en volume, et qui s’ouvre sur la plaidoirie, édulcore le texte publié dans le périodique.

31 octobre 1903 : Naissance, à Paris, de Bertrand de Jouvenel, fils de Henry de Jouvenel et de Claire Boas, son épouse.

1904

Entre le 20 et le 26 mars 1904 : Mise en vente des Dialogues de bêtes par le Mercure de France, sous le nom de Colette Willy. Colette en adresse des exemplaires à Francis Jammes et à Anna de Noailles.

14 juin 1904 : Minne paraît chez Ollendorff sous la signature de Willy.

1905

1er mai 1905 : Séparation de biens entre Colette et Willy.

Entre le 6 et le 13 mai 1905 : mise en vente d’une nouvelle édition, au Mercure de France, de Dialogues de bêtes, complétée de trois nouveaux dialogues et préfacée par Francis Jammes.

23 mai 1905 : Les Égarements de Minne paraît chez Ollendorff sous la signature de Willy.

17 septembre 1905 : Mort, à Châtillon-Coligny, de Jules Colette, le père de l’écrivain. Il était officier de la Légion d’honneur.

A la fin de l’année, Colette prend des leçons de pantomime avec Georges Wague.

1906

6-25 février 1906 : Au théâtre des Mathurins, Colette fait ses débuts publics d’actrice ; elle joue le rôle d’un faune dans Le Désir, la Chimère et l’Amour, mimodrame de Francis de Croisset et Jean Nouguès. Le mimodrame est donné en complément de spectacle, complément du drame musical de Maurice Maeterlinck et J. Nouguès, La Mort de Tintagiles (1894), interprétée par Georgette Leblanc, directrice des Mathurins – Sophie-Mathilde-Adèle de Morny, dite Missy, née en 1863, divorcée du marquis de Belbeuf, s’intéresse de plus en plus aux activités de Colette. Les deux femmes se sont rencontrées au Cercle Victor Hugo (voir 27 mars 1905), fréquenté par de nombreux écrivains, journalistes, acteurs et de demi-mondaines.

Mars 1906 : Willy et Colette séjournent chez Renée Vivien, villa Cessole, à Nice.

Été 1906 : Séjour de Colette au Crotoy (Somme), avec Missy.

Septembre 1906 : Georges Wague donne des leçons de mime à Missy.

Octobre (?) 1906 : Colette fait la connaissance de Léon Hamel, qui servira de modèle à Hamond, dans La Vagabonde. De quinze ans l’aîné de Colette, il restera son ami fidèle jusqu’à sa mort, survenue le 20 avril 1917.

Du 1er octobre au 2 novembre 1906 : À l’Olympia, première représentation de La Romanichelle, pantomime de Paul Franck. musique d’Édouard Mathé. Colette est la romanichelle ; Paul Franck : le peintre ; Yvonne de Lidgy : la chanteuse. – Le sectacle dure, sans relâche, jusqu’au 2 novembre.

Novembre 1906 : Willy et Colette se séparent. Willy s’installe au 6 de la rue Chambiges, avec Meg Villars, pseudonyme de Marguerite Maniez, née en 1885, qu’il épousera en 1911. – Colette vit le plus souvent chez Mathilde de Morny, 2, rue Georges-Ville. Parallèlement, elle loue un appartement au rez-de-chaussée du 44, rue de Villejust (rue Paul-Valéry à partir de 1946).

18 novembre 1906 : Colette et Missy interprètent La Romanichelle au Cercle de la mode et des arts.

27 novembre 1906 : Au Cercle des arts et des sports (4, rue Charras), Colette joue dans La Romanichelle ; Missy tient le rôle du peintre. En deuxième partie du spectacle, Meg Villars.

28 novembre 1906 : Au théâtre Marigny première représentation de Pan, de Charles Van Lerberghe, musique de Robert Haas. Colette joue Paniska, nue sous quelques lambeaux de peaux de bêtes (autres représentations les 29 et 30).

1907

3 janvier 1907 : Au Moulin-Rouge, première et tumultueuse représentation de Rêve d’Egypte, pantomime de Vuillermoz, Wague et Willy, avec comme interprètes principaux Colette et « Yssim ( ?) ». Le préfet de police Lépine interdit à la marquise de Morny de paraître en scène. Le 4, Georges Wague prend le rôle de Missy et Rêve d’Egypte devient Songe d’Orient sans que le scandale s’apaise. Le préfet de police interdit le spectacle.

13 février 1907 : Willy et Colette légalement séparés, aux torts réciproques, par jugement de la première Chambre du tribunal de grande instance de la Seine.

23 février 1907 : Mise en vente, par le Mercure de France, de La Retraite sentimentale signée Colette Willy.

Été 1907 : Séjour de Colette au Crotoy, avec Missy, à la villa Belle-Plage Willy et Meg Villars occupent la villa voisine.

30 septembre 1907 : Willy vend les droits de Claudine en ménage à Alfred Vallette, directeur du Mercure de France.

19 octobre 1907 : Willy vend les droits de Claudine à l’écoleClaudine à Paris et de Claudine s’en va à leur éditeur, Ollendorff, ce qui accroîtra la tension entre les anciens époux.

1908

Juillet-août 1908 : Séjour de Colette au Crotoy, avec Missy.

28-29 août 1908 : Au Casino du parc des Eaux-Vives de Genève, Colette joue, avec l’acteur Saint-Mars, dans Son premier voyage, comédie de Léon Xanrof (Léon Fourneau) et Gaston Guérin, créée au théâtre des Deux-Masques, le 5 novembre 1905.

1er 15 septembre 1908 : Nouveau séjour au Crotoy, avec Missy.

9 septembre 1908 : À Charny, mort de Juliette, « ma soeur aux longs cheveux ». Elle s’est donné la mort.

Fin de septembre 1908 : L’immeuble du 44, rue de Villejust devant être démoli, Colette rentre du Crotoy à Paris afin de s’occuper de son « déménagement diabolique » (lettre à Georges Wague). Elle s’installe dans le quartier des Ternes (17e arrondissement), au 25 d’une voie nouvellement ouverte dans le prolongement de la rue Torricelli, entre les rues Bayen et Laugier, et qui sera classée sous le nom de rue de Saint-Senoch par décret du 2 décembre 1909.

[1er novembre ?] 1908 : Sido s’installe 10, rue de l’Egalité.

Début de novembre 1908 : Colette fait paraître Les Vrilles de la vigne aux Éditions de La Vie parisienne.

1909

22 janvier 1909 : Première représentation, au théâtre des Arts, de la pièce en deux actes écrite par Colette : En camarades, dans laquelle elle joue le rôle de Fanchette.

25 février 1909 : Colette apprend que Willy avait vendu les Claudine à ses éditeurs.

19 mars 1909 : Colette et Willy ont une conversation de deux heures à propos des Claudine. Dorénavant les volumes porteront la double signature et un avertissement.

14 avril 1909 : Tournée Baret qui la conduit dans trente-deux villes de France, avec Claudine à Paris.

18 juin-18< août 1909 : Séjour au Crotoy.

16 novembre 1909 : L’Ingénue libertine, refonte des deux Minne, paraît chez Ollendorff.

18 novembre 1909 : Mort, à Paris, 23, avenue du Bois, de Renée Vivien. Natalie Clifford Barney quitte Neuilly, où l’attachait le souvenir de son amie, et s’installe au 20 de la rue Jacob.

19 novembre-9 décembre 1909 : A la Gaîté-Rochechouart, première représentation de C’te pucelle d’Adèle.., comédie en un acte et deux tableaux de Sacha Guitry. Colette joue le rôle d’Adèle Glaviault. Dans la brochure éditée en 1909 par G. Ondet, le faux-titre, imprimé, porte : « A Colette Willy, à l’auteur des Claudine, des Dialogues de bêtes et des Vrilles de la vigne, je dédie cette petite machine, faible hommage de mon admiration pour elle. SACHA GUITRY. »

1910

20 janvier 1910 : Début de la collaboration de Colette à Paris-Journal.

5 avril-4 mai 1910 : Une autre tournée Baret conduit Colette, accompagnée de Missy, dans trente villes de province Trois pièces figurent à l’affiche : La Bigote, de Jules Renard, jouée par Mévisto (M. Lepic) et Mme Dehon (Mme Lepic) ; La Cruche ou J’en ai plein le dos de Margot, de G. Courteline et P. Wolff, avec Colette (Margot), Jacques Marey (Lavernié) ; La Peur des coups, de G. Courteline, avec Colette (Madame) et Mévisto (Monsieur).

21 mai-ler octobre 1910 : Publication de La Vagabonde dans La Vie parisienne.

Juin 1910 : Prospection, sur la côte cancalaise, à Saint-Malo et à Rozven, où Missy achète une villa au nom de Colette (acte d’achat du 21 juin), qu’elle meuble. Colette la revendra le 4 mars 1927 à Mme Poussin.

21 juin 1910 : La première chambre du tribunal de grande instance de la Seine prononce le divorce entre Colette et Willy, après le délai légal de trois ans qui suit la séparation de corps. – Achat de Rozven par Missy.

31 octobre 1910 : Sido à Colette : « Tu prends un engagement bien lourd avec Le Matin. C’est la fin de tes oeuvres littéraires, tes romans. Rien n’use les écrivains comme le journalisme. »

14 novembre 1910 : Création au Moulin-Rouge, de Claudine, opérette en trois actes de Henri Cain, Edouard Adenis et Henri Moreau ; musique de Rodolphe Berger. Marise Fairy tient le rôle de Claudine. – La pièce est jouée jusqu’au 31 décembre.

18 novembre 1910 : Mise en vente de La Vagabonde par Ollendorff.

2 décembre 1910 : Début de la collaboration anonyme de Colette au Matin, avec un conte, La Poison, au bas duquel figure un masque en guise de signature.

8 décembre 1910 : le prix Goncourt est décerné à Louis Pergaud pour De Goupil à MargotLa Vagabonde a été remarquée par le jury.

15 décembre 1910 (jeudi) : Résultat d’une enquête lancée par L’Intransigeant sur les trois femmes qui mériteraient d’entrer a l’Académie française. Colette Willy arrive troisième, après Gérard d’Houville et Mme de Noailles.

1911

27 janvier 1911 : Dans la rubrique des Contes des mille et un matins, Colette publie son cinquième conte et lève l’anonymat en signant « Colette Willy ».

Mai 1911 : À Rozven. Les relations avec Missy s’altèrent.

25 mai-2 (?) juin 1911 : À Paris. Colette a demandé à Georges Wague de lui fournir un alibi (répétitions de La Chair) pour justifier auprès de Missy sa présence à Paris où elle retrouve Henry de Jouvenel corédacteur en chef du Matin.

Septembre 1911 : Aménagement du chalet de Henry de Jouvenel 57, rue Cortambert, où Colette s’installe en octobre.

1912

4 avril-4 mai 1912 : À Ba-Ta-Clan, dans l’un des tableaux de la revue Ca grise, Colette joue La Chatte amoureuse, pantomime humoristique, musique de Roger Guttinguer, mise en scène de Georges Wague.

Peu avant le 13 juin 1912 : Ascension de Colette à bord du dirigeable Clément-Bayard.

26 juin 1912 : Colette est envoyée à Tours, par Le Matin, pour suivre le procès Guillotin.

Septembre 1912 : Ascension de Colette en ballon libre, avec Henry de Jouvenel et Léon Barthou, frère du ministre.

25 septembre 1912 : Mort de Sido, à Châtillon-Coligny. Colette ne va pas à l’enterrement et, satisfaisant au désir exprimé par sa mère, elle ne porte aucun deuil extérieur.

19 décembre 1912 : À 16 h 30, à la mairie du 16e arrondissement, mariage de Colette et de Henry de Jouvenel. Témoins : pour Colette, Léon Hamel ; pour H. de Jouvenel : Jean Sapéne et Georges Abric, directeurs des services politiques du Matin.

1913-1919

1913

20 mars 1913 : Publication de Prrou, Poucette et quelques autres à la Librairie des Lettres.

21 mars 1913 : L’Envers du music-hall est publié chez Flammarion.

3 juillet 1913 : Naissance, à Paris, dans le XVIe arrondissement, de Colette-Renée de Jouvenel, fille de Colette et de Henry de Jouvenel. Elle mourra à Paris le 16 septembre 1981.

Entre le 17 et le 24 octobre 1913 : Mise en vente de L’Entrave par la Librairie des Lettres.

31 décembre 1913 : Mort, à Paris, d’Achille Robineau-Duclos (né en 1863). Il laisse pour héritières – notamment de la maison de Saint-Sauveur – son épouse et ses deux filles : Isabelle-Geneviève et Colette-Claudine.

1914

1er août 1914 : Mobilisation générale. « Dans Saint-Malo où nous courions chercher des nouvelles, un coup de tonnerre entrait en même temps que nous : la Mobilisation Générale » (Les Heures longues). Henry de Jouvenel rejoint le 23e régiment d’infanterie territoriale.

12 août 1914 : Henry de Jouvenel part pour le front (MM, Souvenirs de ma vie, p. 231).

30 août 1914 : Premier Taube sur Paris. — Colette a regagné la capitale. De son « chalet suisse » de la rue de Cortambert, où elle vit en phalanstère avec ses amies Marguerite Moreno, Musidora et Annie de Pène, Colette écrit à Léon Hamel : « Sidi est à Verdun, hélas. Je me fais aussi patiente, aussi gaie, aussi raisonnable que je peux et que je le dois. »

2 octobre 1914 : Rentrée des lycées et des collèges. Certains sont entièrement transformés en hôpitaux. Dès le début du mois, Colette assure les gardes de nuit auprès des blessés soignés au lycée Janson-de-Sailly.

[Vers le 20] décembre 1914 : Colette est à Verdun, 15 bis rue d’Anthouard, hébergée chez un sous-officier et sa femme, les Lamarque. Le 20, elle écrit à Léon Hamel : « Depuis ce matin, c’est la plus belle canonnade, l’orage ininterrompu, les vitrés qui tintent et la porte qui tremble. »

1915

Fin janvier-début février 1915 : Colette est à nouveau à Verdun ; elle y est encore le 8.

Mai 1915 : Colette est de nouveau à Verdun (jusqu’au 15 ou 16, ou 22 ou 23).

Mi-juin-[vers 10] juillet 1915 : Colette, reporter pour Le Matin, voyage en Italie : Turin (19), séjourne à Rome (>26 juin-1er juillet), à l’Albergo Regina, via Vittorio Veneto, Gabriele D’Annunzio est son voisin ; Venise (2-5 juillet), Milan (6 juillet), Lugano (7 juillet).

Vers 14 juillet- vers le 23 juillet ou le 1er août 1915 : Colette est à Verdun (elle y est le 14).

Août 1915 : Colette est à Rome.

1916

Pauline Vérine, originaire de Corrèze, entre, à treize ans, au service de Colette qu’elle ne quittera plus pendant près de quarante années.

5 avril 1916 : Mise en vente de La Paix chez les bêtes par les Éditions Georges Crès.

Septembre-29 octobre 1916 : Colette séjourne à Cernobbio (Grand Hôtel, Villa d’Este), près du lac de Côme. Le 14 septembre, elle écrit à Mme Sigrist de Cesti pour transmettre à la société « Lombarde » les conditions de la vente en Italie du scénario de Claudine, extrait des deux romans Claudine à l’école et Claudine à Paris.

Novembre 1916 : Colette s’installe au 69 du boulevard Suchet, dans une maison qui a appartenu à l’actrice Ève Lavallière.

Décembre 1916 : A Paris, tournage du film Minne, adapté par Jacques de Baroncelli de L’Ingénue libertine et réalisé par Musidora. Film non diffusé.

1917

1re quinzaine d’avril 1917 : Début du tournage de La Vagabonde, à Rome, avec Musidora (LAP, p. 95).

20 avril 1917 : Mort, à Paris, de Léon Hamel, fidèle ami de Colette.

28 mai 1917 : Colette, qui depuis quelques années s’intéresse au cinéma, donne des chroniques au Film, publication fondée en 1914 par Heuzé et dirigée par Henri Diamant-Berger.

Avant 9 septembre 1917 : Publication de Les Enfants dans les ruines, collection Samothrace, La Maison du Livre.

2e quinzaine de décembre 1917 : Mise en vente des Heures longues par Fayard.

 1918

10 février 1918 : Début de la collaboration de Colette au journal L’Eclair où elle donnera des critiques dramatiques jusqu’au 14 novembre. Elle y rencontrera Francis Carco.

Octobre 1918 : A Paris, Musidora tourne La Flamme cachée dont elle a acheté le scénario à Colette pour la somme de 10.000 F.

14 octobre 1918 : Mort d’Annie de Pène, victime de l’épidémie de grippe espagnole qui cause, dans le monde entier, autant de victimes que la guerre.

1re semaine de décembre 1918 Dans la foule est mis en vente par les éditions Georges Crès.

1919

26 janvier 1919 : Colette, à bord de l’aérobus Caudron, assure le reportage du premier vol officiel.

28 février 1919 : Mise en vente de Mitsou ou Comment l’esprit vient aux filles par Fayard. Marcel Proust, qui aimera beaucoup ce roman, adressera à Colette un exemplaire d’A l’ombre des jeunes filles en fleur portant l’envoi suivant : « A Madame Colette / En souvenir attendri et émerveillé de Mitsou. / Marcel Proust. »

Juin 1919 : Début des relations de Colette avec Léopold Marchand, alors âgé de 28 ans.

Décembre 1919 : Colette, qui assure déjà la direction des « Contes des mille et un matins », est également chargée de la critique dramatique de ce quotidien. Dès lors, une ou deux fois par semaine, munie de sa jumelle noire Colette assistera aux générales ou aux premières des divers théâtres de Paris.

1920-1929

1920

2 juillet 1920 : mise en vente de Chéri par Fayard.

25 septembre 1920 : Colette est nommée chevalier de la Légion d’honneur.

1921

Entre l7 et le 14 janvier 1921 : Mise en vente de La Chambre éclairée par Edouard-Joseph.

9 janvier 1921 : Henry de Jouvenel est élu sénateur de la Corrèze, au premier tour de scrutin, par 356 voix sur 707 suffrages exprimés.

3 février 1921 : Mise en vente de Celle qui en revient, par Flammarion.

Fin d’avril-12 mai 1921 : A Castel-Novel, Colette termine l’adaptation de Chéri pour le théâtre.

26 novembre 1921 : Crès publie la première anthologie de textes de Colette.

30 novembre 1921 : Landru est condamné à mort par la cour d’assises de Versailles. Avant de quitter la salle, il fait demander un autographe à Colette qui, pour Le Matin, a suivi le procès. Landru sera exécuté le 25 février 1922.

13 décembre 1921 : Création de Chéri au théâtre Michel. Distribution : Jeanne Rolly (Léa), Germaine de France (Edmée), Ellen Andrée (Mme Aldonza), Madeleine Guitty (baronne de la Berche), Jeanne Cheirel (Mme Peloux), Rachel Hofmann (Mlle Poussier), Marcelle Bailly (Rose), Yvonne Fursty (une femme de chambre), Pierre de Guingand (Chéri), Armand Bour (Masseau), Maurice Bénard (Desmond), Pierre Labry (Patron), Dorgeval (Hector). Mise en scène de Robert Clermont ; costumes de Lucien Lelong. Accueil du public très chaleureux ; critiques tout à fait favorables.

1922

26 février 1922 : Pour la 100e représentation de Chéri, Colette interprète le rôle de Léa.

Fin d’avril 1922 Le Voyage égoïste est mis en vente par les éditions d’art Edouard Pelletan.

Fin de juin 1922 : Mise en vente, par Ferenczi, de La Maison de Claudine.

29 juillet 1922 : Dans Le Matin, début de la publication du Blé en herbe.

Septembre 1922 : Colette travaille à l’adaptation théâtrale de La Vagabonde, commencée à Rozven avec Léopold Marchand

1er octobre 1922 : Colette de Jouvenel, âgée de 9 ans, entre en pension au lycée de Saint-Germain-en-Laye. Elle y restera jusqu’en juillet 1924.

Entre le 20 et le 27 octobre 1922 : Mise en vente de Chéri, comédie en quatre actes de Colette et Léopold Marchand, par la Librairie théâtrale.

1923

31 mars 1923 : Le 15e chapitre du Blé en Herbe, « La Comparaison », paraît dans Le Matin. La publication de ce roman dans Le Matin est ensuite interrompue en raison de protestations adressées au journal par des lecteurs.

12 juillet 1923 : Mise en vente par Flammarion du Blé en herbe.

12 octobre 1923 : Les éditions Ferenczi publient La Nuit de Raymond Escholier, premier volume de la « Collection Colette » immédiatement suivi de Sabbat d’Hélène Picard. En tout, vingt romans seront publiés sous la direction littéraire de Colette jusqu’en mars 1925.

17 octobre-4 novembre 1923 : Séjour de Colette à Castel-Novel. Henry de Jouvenel, qui entretient une liaison avec la princesse Marthe Bibesco, est absent.

19 décembre 1923 : Retour de Colette à Paris. Dans les jours précédents, Henry de Jouvenel a définitivement quitté le domicile conjugal. Bertrand, qui habite 284 boulevard Saint-Germain, viendra vivre avec Colette, boulevard Suchet, jusqu’en 1925.

1924

12 janvier 1924 : Dernière critique dramatique de Colette dans Le Matin : L’Héritage d’André Pascal (Rothschild).

16-31 janvier 1924 : Colette séjourne à Gstaad, avec Bertrand. « Ski, patinage, luge, je suis comme une folle ! » (Lettre à Hélène Picard.)

Février 1924 : Dans la « Collection Colette », publication d’À la dérive, de Philippe

29 mars 1924 : Remaniement ministériel. Henry de Jouvenel est nommé ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et de l’Enseignement technique dans le 3e ministère constitué par Poincaré.

1925

13 janvier 1925 : La maison natale de Colette, à Saint-Sauveur-en-Puisaye, est vendue par les héritiers d’Achille Robineau-Duclos (mort le 31 décembre 1913) à Francis Ducharne, négociant en soieries, et Catherine Limousin, son épouse. Les Ducharne n’habiteront jamais Saint-Sauveur.

Février 1925 : Colette rencontre Maurice Goudeket, négociant en pierres précieuses, chez des amis communs, les Bloch-Levallois. Né à Paris le 3 août 1889, Maurice Goudeket mourra à Neuilly le 28 janvier 1977. Rappelons que Colette est née un 28 janvier (1873) et qu’elle mourra un 3 août (1954).

21 mars 1925 : A Monte-Carlo, création de L’Enfant et les Sortilèges, féerie-ballet, livret de Colette, musique de Maurice Ravel. Principaux interprètes ; Mlle Gauley (l’Enfant), Mme Bihon (la Princesse), Mme Mathilde (le Feu), Henri Fabert (le Vieillard de l’Arithmétique), Warnery (l’Horloge et le Chat). Metteur en scène : Balanchine ; chef d’orchestre : De Sabata.

Première quinzaine d’avril 1925 : Au Cap-d’Ail, près de Monaco, Colette retrouve Maurice Goudeket. Ce dernier, parti avec Marguerite Moreno, ramène Colette dans sa voiture. Après son retour, Colette donnera à Maurice Goudeket un exemplaire de La Vagabonde « en souvenir de mille kilomètres de vagabondage ». – Rupture avec Bertrand de Jouvenel.

6 avril 1925 : Le divorce est prononcé entre Colette et Henry de Jouvenel.

Juin 1925 : A Saint-Sauveur, une plaque portant l’inscription « Ici Colette est née » est posée sur la maison natale.

10 novembre 1925 : Henry de Jouvenel est nommé au poste de haut-commissaire de la France en Syrie. Il restera à ce poste jusqu’en mai 1926.

1926

15 janvier 1926 : Donation, par les époux Ducharne, de l’usufruit de la maison de Saint-Sauveur au profit de Colette.

Mars 1926 : Publication de La Fin de Chéri chez Flammarion. Le premier tirage, soit trente-cinq mille exemplaires, est publié et distribué tronqué des trente-deux pages qui constituent le IIIe chapitre.

Deuxième semaine d’avril-10 mai 1926 : Colette et Maurice Goudeket voyagent au Maroc. Séjour à Meknès, à Fez, où ils sont les invités d’El Hadj Thami Glaoui, pacha de Marrakech, à Rabat (hôtel Transatlantique), puis de nouveau à Fez (palais Jamaï).

Début de juillet 1926 : Colette achète une villa située route des Cannebiers, à Saint-Tropez. Nommée Tamaris-les-Pins, elle est aussitôt rebaptisée par Colette La Treille muscate.

Novembre 1926 : Colette quitte son appartement du boulevard Suchet, où elle s’est installée dix ans auparavant, et loue à son amie Alba Crosbie l’entresol du 9, Rue de Beaujolais, au Palais Royal.

1927

5-23 janvier 1927 : La Vagabonde est représentée au théâtre de l’Avenue, avec Colette (Renée), Marguerite Moreno (Margot), Pierre Renoir (Maxime), Paul Poiret (Brague), Allain-Dhurtal (Taillandy), Pierre Moreno (Albert et Bouty).

4 mars 1927 : Vente de Rozven (voir 21 juin 1910).

Juin 1927 : Colette échappe à un accident de voiture : son véhicule a été « renversée » par un camion (lettre à Fr. Ducharne).

1928

Mars 1928 : Publication de La Naissance du jour chez Flammarion.

9 juin 1928 : Colette achète Souci, une chienne bull de seize mois qui sera la compagne de Pati, chienne brabançonne.

2-3 juillet 1928 : A Angers, Colette est la marraine de Claude Chauvière.

20 octobre 1928 : Le Voyage égoïste paraît chez Ferenczi.

5 novembre 1928 : Colette est promue au grade d’officier dans l’ordre de la Légion d’honneur.

1929

1er février 1929 : La Seconde paraît chez Ferenczi.

5 février 1929 : Mort de Marie de Jouvenel, mère de Henry de Jouvenel.

Avril 1929 : Colette travaille au scénario de La Vagabonde, film qui sortira en mai 1931.

Fin d’avril 1929 : Colette loue une maison située aux Mesnuls (rue du Moulin), près de Montfort-l’Amaury, à Luc-Albert Moreau.

Mai 1929 : Colette écrit Regarde, texte qui sera publié chez J.G. Deschamps avec des illustrations de Méheut.

22 juin 1929 : A Anvers, Colette visite le zoo. Elle est allée voir les fauves qu’elle décrira dans Paradis terrestres, livre que lui a commandé le libraire-éditeur Gonin, de Lausanne, et qui paraîtra en 1932 illustré par Paul Jouve.

20 octobre 1929 : Henry de Jouvenel est réélu sénateur de la Corrèze.

1930-1940

1930

6 avril 1930 : Colette et Maurice Goudeket achètent la Gerbière, villa située à Saint-Nicolas, près de Monfort-l’Amaury (120.000 F). Ils s’y rendront souvent en fin de semaine.

Mai 1930 : Réédition, chez Ferenczi, de Sido, augmenté des 2e et 3eparties, inédites : « Le Capitaine » et « Les Sauvages ».

10 juillet 1930 : Colette et Maurice Goudeket embarquent au Havre sur le yacht de Henri de Rothschild, l’Eros, qu’ils ont visité l’année précédente, à leur retour du Maroc. Croisière jusqu’aux fjords de Norvège. H. de R. célébrait ainsi son 58e anniversaire.

Décembre 1930 : Colette aménage l’appartement qu’elle loue au sixième étage de l’hôtel Claridge, avenue des Champs-Élysées. « Que ne peux-tu voir ce que j’ai fait, mes meubles aidant, de ce pigeonnier ! Deux pièces, deux balcons, le soleil, un vent de pont de bateau » (lettre à Hélène Picard).

7 décembre 1930 : Vente de la Gerbière à Mlle Chanel (350.000 F).

1931

12 janvier 1931 : Mort, dans l’appartement qu’il occupait depuis 1924, au 159, avenue de Suffren, de Henry Gauthier-Villars (Willy), à l’âge de soixante et onze ans. – Willy est mort vers 18 h. Les obsèques ont lieu le 15 janvier, à 10 h, en l’église Saint-François-Xavier.

2 février 1931 : Supplément à Don Juan est publié aux Éditions du Trianon.

Mai 1931 : Sortie du film La Vagabonde. Réalisation de Solange Bussi, dialogues de Colette, décors de Claude Franc-Nohain couplets de Saint-Granier, musique de Borel-Clerc. Avec Marcelle Chantal (Marthe), Fernand Fabre (Maxime), Jean Wall (Fernand), Robert Quinault (Brague), J. Fusier-Gir (Margot).

5 septembre 1931 : En tombant dans une tranchée qui vient d’être creusée, Colette se casse le péroné.

4-25 décembre 1931 : Ces plaisirs… paraissent en feuilleton dans hebdomadaire Grimoire. Publication interrompue à la suite de protestations de certains lecteurs.

1932

Début de février 1932 : Publication de Ces plaisirs… chez Ferenczi.

22 avril 1932 : Sortie au théâtre Marigny, du film Jeunes filles en uniforme.

1er juin 1932 : Ouverture du magasin de Colette, situé 6, rue de Miromesnil. Cécile Sorel, Charlotte Lysès, Marguerite Moreno, Liane de Pougy sont à l’inauguration.

29 octobre 1932 : Lancement du paquebot Normandie à Saint-Nazaire.

Novembre 1932 : Prisons et paradis paraît chez Ferenczi.

2325 novembre 1932 : A Paris, Colette fait une démonstration et une vente de ses produits de beauté aux magasins du Printemps

1933

4-10 mars 1933 : Représentation au Gaumont Palace du film Gitanes, de Baroncelli, avec Charles Vanel ; le film est présenté par Mme Colette (Paris-Soir, 5 mars).

12 juin 1933 : La Chatte paraît chez Grasset.

15 juin 1933 : Colette signe un contrat avec la Société parisienne de production pour écrire les dialogues du film Lac-aux-Dames qui sera réalise par Marc Allégret d’après le roman de Vicki Baum paru en 1932 chez Delamain et Boutelleau (traduction par Hélène Chaudoir de Hell in Frauensee, Berlin, 1927).

Juilletaoût 1933 : Début d’une correspondance et d’une amitié entre Colette et celles qu’elle appellera « les petites fermières » : Yvonne Brochard et Thérèse Sourisse.

7 octobre 1933 : Le Journal annonce a ses lecteurs que Colette succède a Claude Farrère pour la critique dramatique.

1934

18 mai 1934 : Sortie à Paris, du film Lac-aux-Dames. Réalisation de Marc Allégret ; scénario de Jean George Auriol et Colette ; dialogues de Colette ; script Françoise Giroud ; assistants à la mise ne scène : Yves Allégret et Colette de Jouvenel. Avec Jean-Pierre Aumont, Michel Simon, Rosine Deréan, Simone Simon, Odette Joyeux ; musique de Georges Auric. À Saint-Tropez, Colette termine Duo et travaille au scénario et aux dialogues d’un nouveau film : Divine.

10 juillet 1934 : Mise en vente, chez Ferenczi, de La Jumelle noire, première année de critique dramatique.

10 novembre 1934 : Mise en vente de Duo chez Ferenczi.

1935

Début de février 1935 : Colette quitte l’hôtel Claridge et emménage au huitième étage de l’immeuble Marignan, 33, avenue des Champs-Elysées.

9 mars 1935 : Colette est élue à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique au fauteuil d’Anna de Noailles.

3 avril 1935 : Mariage de Colette et de Maurice Goudeket à la mairie du VIIIe arrondissement. Le mariage est rendu nécessaire par le séjour à New York.

29 mai-12 juin 1935 : Colette, invitée au titre de « reporter » du Journal, se rend, avec Maurice Goudeket, à New York, sur le Normandie.

Début de juillet 1935 : La Jumelle noire, deuxième année de critique dramatique, est publiée chez Ferenczi.

11 août 1935 : À Varetz, Colette de Jouvenel épouse le docteur Denis-Adrien-Camille Dausse. Colette de Jouvenel se séparera de son mari quelques semaines plus tard et divorcera en octobre.

5 octobre 1935 : Mort de Henry de Jouvenel. Il venait de visiter le Salon de l’automobile lorsqu’il fut terrassé, dans la rue, par une embolie. Colette ne l’avait pas revu depuis douze ans.

15 novembre 1935 : Sortie du film Divine. Il passe en exclusivité au cinéma l’Ermitage, avenue des Champs-Élysées. Dialogues et scénario de Colette, d’après L’Envers du music-hall. Réalisation de Max Ophuls et George Auriol. Avec, entre autres, Simone Berriau (Ludivine Jarisse, dite « Divine »), Gina Manès, Georges Rigaud, Philippe Hériat, Marcel Vallée, Roger Gaillard, Thérèse Dorny, Pierre Juvenet, Paul Azaïs.

1936

18 janvier 1936 : Publication de Mes apprentissagesCe que Claudine n’a pas dit, chez Ferenczi.

21 janvier 1936 (date du décret) : Colette est promue au rang de commandeur dans l’ordre de la Légion d’honneur.

12 mars 1936 : Publication de Chats, texte de Colette et eaux-fortes de Jacques Nam, tiré à 400 exemplaires par Jacques Nam.

25 novembre 1936 : Splendeur des papillons paraît chez Plon. Le texte de Colette est illustré de douze planches en couleurs de papillons exotiques.

1937

12 février 1937 : Mise en vente, chez Ferenczi, de La Jumelle noire, troisième année de critique dramatique.

28 mars 1937 (jour de Pâques) : Achevé d’imprimer de Claudine et les contes de fées, un chapitre inédit de Claudine s’en va. Édité par les Amis du docteur Lucien Graux et tiré à 60 exemplaires.

18 novembre 1937 : Sortie à Paris du film de Serge de Poligny, Claudine à l’école, d’après le roman de Colette. Les principaux rôles sont tenus par Blanchette Brunoy (Claudine) Suzet Maïs (Aimée Lantenay), Margo Lion (Mlle Sergent), Pierre Brasseur (le Docteur). Scénario et dialogues de Jacques Constant ; musique de Paul Misraki. Durée : 109 minutes.

23 novembre 1937 : Publication de Bella-Vista (Ferenczi).

1938

Vers le 5 janvier 1938 : Colette emménage au premier étage du 9 rue de Beaujolais. Elle retrouve ainsi, après huit ans d’absence, son cher Palais-Royal, où elle demeurera jusqu’à sa mort.

Mars 1938 (date de l’achevé d’imprimer) : Publication de Portrait, poème de Colette, musique de Francis Poulenc, dédié à Hélène Jourdan-Morhange (Editions Salabert).

12 juin 1938 : Dans le Journal, dernier article de Colette. Elle y collaborait depuis le 8 octobre 1933.

23 juin 1938 : Début de la collaboration de Colette à Paris-Soir.

6 juillet 1938 : Mise en vente, chez Ferenczi, de La Jumelle noire, quatrième année de critique dramatique.

10 octobre 1938 : Duo, pièce en trois actes adaptée par Paul Géraldy du roman de Colette, est créée au théâtre Saint-Georges dans une mise en scène de Jean Wall, avec Valentine Tessier (Alice), Henri Rollan (Michel), Jacques Baumer et Sylvie. La pièce est représentée jusqu’au dimanche 19 mars 1939.

9-17 novembre 1938 : Colette est envoyée à Fez avec Maurice Goudeket par Paris-Soir afin de rendre compte du procès d’Oum-El-Hassen, une Marocaine accusée d’assassinat de prostituées.

Décembre 1938 : Colette ressent les premières atteintes de l’arthrite de la hanche, mal qui, plus tard, l’immobilisera complètement.

1939

4 janvier 1939 : Le Toutounier suite de Duo est mis en vente chez Ferenczi.

6 janvier 1939 : Début de la collaboration de Colette à MarieClaire. Elle répond au courrier féminin.

Février 1939 : Colette, qui ne veut plus se rendre l’été dans le Midi, achète la villa Le Parc à Méré (auj. La Pastorale, 6, av. du Général de Gaulle), près de Montfort-l’Amaury.

19 février 1939 : Mort de la Chatte, que Colette avait achetée en 1926 lors d’une exposition féline avenue de Wagram.

11 mars-2 avril 1939 : pour Paris-Soir Colette suit les audiences du procès de Weidmann, tueur condamné à mort le 2 avril par la cour d’assises de Versailles.

19 mars 1939 : un mois après La Chatte, mort de la chienne bouledogue Souci.

7 avril 1939 (vendredi saint) : Mort, à La Seyne-sur-Mer (Var), de Claude Chauvière, amie, filleule et, jadis, secrétaire de Colette au Matin.

9-13 juin 1939 : Colette se rend à Saint-Tropez pour les dernières formalités de vente de La Treille muscate, acquise par l’acteur Charles Vanel (la vente est signée le 10).

11 octobre 1939 : Mort de Polaire.

1940-1944

1940

7 mars 1940 : Léopold Colette meurt à Bléneau (Yonne), à l’âge de 73 ans.

13 juin 1940 : Colette et Maurice Goudeket quittent Méré vers quatre heures du matin. Exode, sans passer par Paris, jusqu’à Curemonte, en Corrèze, où se trouve Colette de Jouvenel. Colette y rédigera certains textes de son Journal à rebours.

15 novembre 1940 : « Chambre d’hôtel » et « Lune de pluie » sont publiées sous le titre de la première de ces deux nouvelles chez Fayard.

1941

Première semaine d’avril 1941 : Publication, chez Fayard, de Journal à rebours.

30 juillet 1941 : Publication de Mes cahiers (où se lit une féerie-ballet qui n’a jamais été représentée : La Décapitée).

3 octobre 1941 : Publication, en volume, de Julie de Carneilhan, chez Fayard.

19 novembre 1941 : Le Pur et l’Impur est publié aux Armes de France.

12 décembre 1941 : À sept heures vingt du matin, Maurice Goudeket est arrêté par les Allemands et transféré le soir même au camp de Compiègne (Royallieu)en attendant la déportation. Colette, dès le premier jour, s’occupe de faire agir toutes les influences possibles pour obtenir sa libération.

1942

6 février 1942 : Maurice Goudeket est libéré.

12 mai 1942 : De ma fenêtre paraît aux Armes de France.

Fin de juin 1942 : Pour prévenir toute nouvelle arrestation, Maurice Goudeket gagne la zone libre et se rend chez son ami, le docteur Julio Van der Henst dont la propriété, « La Piade », est située en face de « La Treille muscate », à Saint-Tropez.

27 juillet 1942 : Misz Hertz, amie de Colette depuis 1914 et épouse de Léopold Marchand, met fin à ses jours en absorbant des barbituriques. Juive et Polonaise, elle redoutait que son mari ne fût inquiété à cause d’elle. « un être si pur, si écarté de tout ce qui est laid » (lettre à Renée Hamon).

1943

31 mars 1943 : Le Képi, recueil de quatre nouvelles, est publié chez Fayard.

20 juillet 1943 : Les Editions Corrêa publient De la patte à l’aile, illustrations de Chastel.

15 août 1943 : Flore et Pomone paraît aux Editions de la Galerie Charpentier.

7 septembre 1943 : Mort de Mlle Terrain, à Mézilles (née le 7 août 1863, à Pourrain).

26 octobre 1943 : Mort, à Valmes, de Renée Hamon (née à Vitré, le 24 juin 1897), le « Petit Corsaire » dont Colette avait fait la connaissance en 1925.

Novembre 1943 : Nudité est publié aux Éditions de la Mappemonde, à Bruxelles.

1944

15 juin 1944 : A Lausanne, publication de Gigi et autres nouvelles (La Guilde du Livre).

29 juin 1944 : Mort de Mathilde de Morny, marquise de Belbeuf, dite Missy, à l’âge de 81 ans, un mois après une tentative de suicide. Solitaire et ruinée, elle n’avait pas revu Colette depuis deux ans.

Juillet 1944 : Paris de ma fenêtre est publié à Genève (Éditions du Milieu du Monde).

Octobre 1944 : À Curemonte, Colette de Jouvenel remplit les fonctions de maire ; son frère Renaud celles de premier adjoint à Brive-la-Gaillarde. « Ces sacrés deux maquisards, tu vois, tiennent le pays » (lettre à Marguerite Moreno).

20 décembre 1944 : Publication de Trois… Six… Neuf…, illustré par Dignimont (Editions Corrêa).

23 décembre 1944 : Publication de Broderie ancienne (Editions du Rocher).

1945-1954

1945

1er février 1945 : Mort, à l’hôpital Saint-Jacques de Paris, d’Hélène Picard (née à Toulouse, le 1er octobre 1873). Elle fut l’amie de Colette pendant vingt-cinq ans et sa secrétaire au Matin en 1921.

2 mai 1945 : Colette est élue à l’unanimité à l’Académie Goncourt, au couvert de Jean de la Varende, démissionnaire. Elle a pour confrères André Billy, Rosny jeune, Léo Larguier, Roland Dorgelès, Francis Carco et Lucien Descaves. Sacha Guitry, Jean Ajalbert et René Benjamin ne sont plus reçus. Colette avait été pressentie dès 1917 pour le couvert laissé vacant par Judith Gautier et elle avait obtenu des voix lors de l’élection de Pol Neveux, le 19 novembre 1924, puis en 1926 (Gaston Chérau), en 1929 (R. Dorgelès) et en 1937 (F. Carco). Elle aura elle-même pour successeurs au premier couvert : Jean Giono (1954), Bernard Clavel (1971), André Stil (1977).

17 juillet 1945 : Maurice Goudeket devient le légataire universel de Colette.

15 novembre 1945 : Publication de Belles Saisons, à la Galerie Charpentier.

1946

20 (?) novembre 1946 : Mariage de Pauline, la servante de Colette, avec Lucien Tissandier.

1947

Janvier-février 1947 : Aggravation des souffrances qui contraint Colette à l’immobilité. Elle est soignée par un médecin suisse, le docteur Menkès.

Fin mars 1947 : L’Étoile Vesper paraît aux Éditions du Milieu du Monde.

Début d’octobre 1947 : Colette vend les droits d’adaptation cinématographique du Blé en herbe à Claude Autant-Lara.

24 novembre 1947 : Mort, à Paris, de Léon-Paul Fargue (né à Paris, le 4 mars 1876).

1948

1948-1950 : Publication des Œuvres complètes de Colette, en quinze volumes, aux Editions du Fleuron, firme créée par Maurice Goudeket.

29 avril 1948 : Mort de Luc-Albert Moreau.

1949

8 janvier 1949 : Trait pour trait paraît aux Éditions du Fleuron.

Mi-janvier : Publication de Pour un herbier, à Lausanne, chez Mermod. Pendant un an, chaque semaine, l’éditeur a envoyé à Colette des fleurs dont il lui a demandé de tracer les portraits.

8 février 1949 : Journal intermittent paraît aux Editions du Fleuron.

Fin mai 1949 : Le Fanal bleu paraît chez Ferenczi.

30 août 1949 : La Fleur de l’âge paraît aux Editions du Fleuron.

Octobre 1949 : La Jumelle noire, cinquième année de critique dramatique, jusqu’alors non publiée en volume, paraît dans le tome X de l’édition des Œuvres complètes (Fleuron).

1er octobre 1949 : Colette est nommée présidente de l’Académie Goncourt. Cette présidence devait revenir à Roland Dorgelès, doyen d’élection (élu en 1929), qui se désiste et offre sa place à Colette.

5 octobre 1949 : Sortie à Paris du film Gigi, adapté du roman de Colette par Pierre Laroche. Dialogues : Colette ; réalisation : Jacqueline Audry. Avec Danièle Delorme (Gigi), Gaby Morlay (tante Alicia), Yvonne de Bray (Mme Alvarez), Franck Villard (Gaston Lachaille), Jean Tissier (Honoré).

9 octobre 1949 : En pays connu paraît aux Editions Manuel Bruker, illustré de lithographies de Luc-Albert Moreau.

29 octobre 1949 : Au théâtre de la Madeleine, première représentation, en présence du président de la République, Vincent Auriol, de la reprise de Chéri dans une version un peu remaniée. Valentine Tessier (Léa), Betty Daussmond (Mme Peloux), Juliette Faber (Edmée), Jean Marais (Chéri) ; mise en scène de Jean Wall. — Soirée donnée au bénéfice des veuves et orphelins de l’Organisation de résistance de l’armée.

25 décembre 1949 : « Avril », un chapitre du Blé en herbe, est édité à 50 exemplaires pour les amis de Colette et de Daragnès.

1950

20 avril 1950 : Sortie, à Paris, du film Julie de Carneilhan, adapté du roman par Jacques Manuel et Jean-Pierre Grédy. Avec Pierre Brasseur (Herbert d’Espivant), Edwige Feuillère (Julie), Jacques Dumesnil (Léon de Carneilhan), Jacques Dacqmine (Coco Vatard), Marcelle Chantal (Marianne).

27 avril 1950 : Sortie, à Paris, du film Chéri, adapté du roman par Pierre Laroche. Dialogues : Colette ; réalisation : Pierre Billon. Avec Jean Desailly (Chéri), Marcelle Chantal (Léa), Jane Marken (Mme Peloux), Yvonne de Bray (la Copine), Suzanne Dantès (Marie-Laure), Marcelle Derrien (Edmée), Mad Siamé (Rose).

19 mai-mi-juillet 1950 : Premier séjour de Colette et de Maurice Goudeket à l’Hôtel de Paris de Monte-Carlo.

20 mai 1950 : Sortie, à Paris, du film Minne, l’ingénue libertine. Adaptation et dialogues : Pierre Laroche ; réalisation : Jacqueline Audry. Avec Danièle Delorme (Minne), Franck

29 décembre 1950 : Vente, par Colette et les époux Ducharne, de la maison de Saint-Sauveur, à Pierre Muesser, docteur en médecine, et son épouse, Marthe Bollinger.

1951

[Avant le 29 janvier 1951 :] Présentation du film Colette de Yannick Bellon à la salle Pleyel.

6 février 1951 : Enregistrement de l’acte notarié concernant la vente de la maison de Saint-Sauveur.

24 novembre 1951 : Première représentation, au Fulton Theatre de Broadway, de Gigi, avec Audrey Hepburn dans le rôle principal. La pièce, adaptée par Anita Loos et mise en scène par Raymond Rouleau a été présentée auparavant pendant une vingtaine de jours au public de Philadelphie.

1952

25 novembre 1952 : Mort de Léopold Marchand, ami de Colette depuis plus de trente ans.

1953

24 janvier 1953 : Numéro spécial du Figaro littéraire, en « Hommage à Madame Colette pour ses quatre-vingts ans », avec des textes de Proust, Valéry, Mauriac, Gide, Claudel, Anouilh, Jouhandeau, Dignimont, Lacretelle, Pierre Fresnay, Dunoyer de Segonzac…

28 janvier 1953 : Pour fêter l’anniversaire de Colette, les académiciens Goncourt organisent un déjeuner dans son appartement, le restaurant Drouant se chargeant du repas et du service.

3 mars 1953 : Colette est élevée à la dignité de grand-officier dans l’ordre de la Légion d’honneur (Journal officiel du 7). Elle est la deuxième femme, après la maréchale Lyautey, a recevoir les insignes de cette dignité.

14 avril 1953 : Le Ciel de lit, pièce du Hollandais Jan de Hartog, adaptée par Colette et Maurice Goudeket, mise en scène par Pierre Fresnay, est représentée au théâtre de la Michodière avec Marie Daems (Agnès) et François Périer (Michel). Colette a présenté cette pièce dans Le Figaro du 9 avril.

6 novembre 1953 : L’Académie du disque français, dont Colette est la présidente d’honneur, décerne ses prix au cours du déjeuner et en présence du président de la République. Colette qui ne peut venir a enregistré son message, le président Auriol la salue par téléphone.

1954

19 janvier 1954 : Sous la présidence d’André Marie, ministre de l’Éducation nationale, présentation à Paris du film Le Blé en herbe, réalisé par Claude Autant-Lara. Interprètes : Edwige Feuillère (Mme Dalleray), Pierre-Michel Beck (Phil), Nicole Berger (Vinca), René Devillers, Charles Deschamps, Louis de Funès. Le film obtiendra le grand prix du cinéma français. Colette, qui ne peut assister à cette projection donnée au profit du Fonds de solidarité des étudiants, adresse à ceux-ci le texte de son Message par l’intermédiaire d’un disque dont l’audition précède le film. (Texte enregistré le 15 janvier, publié dans Le Figaro du 20 janvier).

22 février 1954 : Au théâtre des Arts, création de Gigi dans l’adaptation d’Anita Loos et la mise en scène de Jean Meyer. Avec Evelyne Ker (Gigi), Marguerite Pierry (Mme Alvarez), Madeleine Rousset (Andrée), Jacques Dacqmine (Gaston Lachaise), Léo Peltier (Victor), Alice Cocéa (Alicia de Saint-Efflam). Décors et costumes de Suzanne Lalique. Grâce à la télévision, Colette peut suivre la pièce de sa chambre du Palais-Royal et s’adresser à ses confrères de l’Académie Goncourt réunis au théâtre des Arts. – En 1958, Gigi sera repris au cinéma, à Hollywood, par Vincente Minelli, avec Leslie Caron, Louis Jourdan, Maurice Chevalier, et obtiendra dix oscars.

3 août 1954 : Vers 20 heures, mort de Colette à son domicile, 9 rue de Beaujolais.

7 août 1954 : La France lui fait des funérailles nationales dans la cour d’honneur du Palais-Royal, mais l’Eglise refuse des obsèques religieuses. Colette est inhumée au cimetière du Père-Lachaise.

Après 1954

30 mars 1960 : Apposition d’une plaque, rue de Beaujolais : « Colette / au bord de ce jardin / a passé / ses dernières années ».

30 avril 1967 : A Saint-Sauveur, la rue de l’Hospice devient rue Colette.

2 juin 1973 : un timbre postal à l’effigie de Colette est émis à Saint-Sauveur.

1973 : Exposition « Colette » à la Bibliothèque nationale.

28 janvier 1977 : Mort, à Neuilly-sur-Seine, de Maurice Goudeket (né à Paris, le 3 août 1889).

16 septembre 1981 : Mort, à Paris, de Colette de Jouvenel ; inhumée le 21 au cimetière du Père-Lachaise, après un service funèbre à Saint-Roch.

Juin 1984 : Publication du premier volume des Œuvres de Colette dans la Bibliothèque de la Pléiade.

Mars 1986 : Œuvres, tome II.

1er mars 1987 : Mort de Bertrand de Jouvenel.

Octobre 1991 : Œuvres, tome III.

2001 : Œuvres, tome IV.

  • Colette
    1873 - 1954