Avec l’ouverture de la maison natale, c’est tout un village et une région qui revit à l’heure de Colette, comme c’est le cas, aujourd’hui, dans le Berry avec la maison de George Sand.
De l’enfance à la consécration, de Saint-Sauveur au Palais-Royal, les visiteurs sont invités à mettre leurs pas dans ceux de Colette :
– dans la maison natale, personnage essentiel de toute l’œuvre, qui est au cœur de ce dispositif,
– sur les bancs de l’école, dans la salle de classe de la fin du XIXe siècle, théâtre des aventures de l’espiègle Claudine et de ses camarades,
– dans le musée installé dans le château où a été reconstitué l’appartement du Palais-Royal, dernière demeure de l’écrivain,
– dans la campagne environnante, sur le sentier littéraire et botanique, où l’on retrouvera la faune et la flore que l’écrivain a tant aimées et qu’elle a décrites mieux que personne.
C’est dans la maison natale de Saint-Sauveur-en-Puisaye, entre ses murs, dans ses jardins, que Colette a acquis, auprès de sa mère, Sido, sa connaissance des plantes et des bêtes, l’attention aigüe à tout ce qui veut vivre, l’amour de la liberté et cet art de percevoir le monde à travers tous les sens qui deviendront les marques d’un style unique dans toute l’histoire de la littérature. De Claudine à l’école (1900), son premier roman, à Ces dames anciennes (1954), son dernier écrit, en passant par La Maison de Claudine (1922) et Sido (1930), elle n’aura de cesse de reconquérir par l’écriture ce paradis perdu.
Mieux qu’une simple maison d’écrivain, la maison natale est un véritable rouage de la création littéraire, un témoignage unique de notre patrimoine littéraire offert aux générations futures.
La Puisaye pays de Colette invite le grand public et notamment les plus jeunes de découvrir ou redécouvrir la vie et l’œuvre de celle qui, toute sa vie, resta fidèle à un pays et qui fut une pionnière et un exemple dans l’émancipation et la libération de la femme au XXe siècle et qui porta, par son style unique, la langue française à un point de perfection rarement égalé.
À l’image de beaucoup de ses héroïnes, Colette a pris le chemin du retour…