Le Képi

Sous le titre Le Képi, Colette réunit quatre textes (« La Cire verte », « Armande », « Le Tendron » et « Le Képi ») publiés en zone libre dans la revue Candide en 1941 et 1942. La pénurie de papier et la censure retardèrent la publication et le volume ne parut aux éditions Fayard qu’en 1943. Dans la notice qu’il consacre à l’ouvrage dans La Pléiade, Michel Mercier rappelle qu’une jeune employée du Syndicat des éditeurs favorisa la publication, une certaine Donnadieu qui ne signait pas encore Marguerite Duras…

Alors que Colette traverse une période difficile avec, notamment, l’arrestation puis la libération de Maurice Goudeket et la disparition tragique d’amies proches, elle éprouve le besoin de mêler à des histoires d’amours contrariées les personnages de son enfance et ceux qui avaient accompagné ses première années d’apprentissage : Paul Masson, Marcel Schwob, Willy…

Si les critiques, à l’époque, retinrent surtout « Le Képi », les lecteurs plébiscitèrent « La Cire verte », mêlant à la sombre et pathétique histoire de Mme Hervouët l’évocation de la « manie papetière » du capitaine Colette, figure du désir et de l’impuissance d’écrire. La romancière Amélie Nothomb confie y avoir trouvé la source de sa vocation d’écrivain : « C’est la première fois que je me suis rendue compte qu’un texte pouvait être beau. Ce fut pour moi une révolution copernicienne! »

Colette
1873 - 1954
La Société des amis de Colette est une association loi 1901, reconnue d’utilité publique. Elle a été créée en 1956 afin de perpétuer le souvenir de Colette et de promouvoir son œuvre. Elle rassemble aujourd’hui plus de 500 membres. Adhérez

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