Un des trois ouvrages publiés par Colette pendant l’Occupation aux éditions « Aux armes de France », de mauvaise réputation.
Des vingt textes réunis ici, seuls huit d’entre eux sont inédits, la grande majorité ayant été publiés dans la presse (Akadémos, Le Figaro, Le Matin, Revue de Paris, Le Journal, Paris-Soir, Confessions) et pour certains déjà repris en volume dans La Chambre éclairée et dans les Cahiers Colette.
Les titres des six sections qui regroupent les textes disent assez le caractère composite de l’ouvrage où se retrouvent les premières versions de Chéri, le livret d’une féérie-ballet inédite, des portraits de criminels (Stavisky, Weidmann, Marie Becker) et quelques croquis réalisés lors de voyages à New-York pour la traversée du Normandie, en Espagne ou en Algérie.
Ce choix serait justifié, selon l’éditeur, par la volonté de porter à la connaissance de lecteurs et des bibliophiles les notes, croquis et esquisses extraits des cahiers que l’écrivaine avait jusque lors « refusé d’entr’ouvrir ». Les nécessités de la guerre lui auront apparemment ôté ses derniers scrupules.
L’essentiel de Mes Cahiers sera repris posthumément dans Paysages et portraits (Flammarion, 1958).