A la faveur d’une réédition par le Mercure de France des Dialogues, augmentés de trois nouveaux textes, Francis Jammes accepta de donner une préface qui se voulait selon la destinataire une « Réhabilitation de Colette Willy » : « Car vous êtes un vrai poète, et je veux affirmer cela volontiers sans m’inquiéter davantage de la légende dont les Parisiens ont coutume d’entourer chaque célébrité. (…) Mme Colette Willy se lève aujourd’hui sur le monde des Lettres comme la poétesse – enfin ! – qui, du bout de sa bottine, envoie rouler du haut en bas du Parnasse toutes les musées fardées, laurées, cothurnées et lyrées. (…) Mme Colette Willy est une femme vivante, une femme pour tout de bon, qui a osé être naturelle et qui ressemble beaucoup plus à une petite mariée villageoise qu’à une littératrice perverse ». Une image pour une autre, sans doute aussi fausse, mais qui avait le mérite de libérer Colette de l’image envahissante de Claudine.