Une amitié inattendue

C’est à la faveur de l’envoi d’un exemplaire des Dialogues de bêtes (Mercure de  France, 1904) que débuta la correspondance entre Colette et Francis Jammes. La jeune femme avait lu l’auteur de Clara d’Ellébeuse (1899) et d’Almaïde d’Etremont (1901) et dans Claudine à Paris  avait rendu hommage à « ce poète saugrenu [qui] comprend la campagne, les bêtes, les jardins démodés et les gravités des petites choses stupides de la vie. » Le « cygne d’Orthez » se méfiait de la « légende parisienne » que l’épouse de Willy incarnait à ses yeux, mais en 1905, il offre aux Sept dialogues de bêtes une préface au titre sans ambiguïté : « Réhabilitation de Colette Willy ». Malgré l’échange de lettres, de livres, de portraits et mêmes d’épreuves, l’amitié de Jammes et de Colette fut aussi inattendue que discrète et ne donna lieu à aucune rencontre.

La seule correspondance publiée du vivant de Colette.

Colette
1873 - 1954
La Société des amis de Colette est une association loi 1901, reconnue d’utilité publique. Elle a été créée en 1956 afin de perpétuer le souvenir de Colette et de promouvoir son œuvre. Elle rassemble aujourd’hui plus de 500 membres. Adhérez

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